Marika Ouellet

Accompagnement à la naissance et postnatal

Avant de choisir la voie de l’enseignement, c’est vers les naissances que mon cœur me portait. Être sage-femme fut mon premier rêve. Et puis, la vie m’a donné un autre rôle sacré : celui de devenir mère.

La maternité m’a transformée. Elle a redessiné mes priorités, réveillé une mémoire ancienne, instinctive — celle des femmes qui veillent, qui portent, qui accompagnent. J’ai commencé par le postnatal, cette terre de silence où trop de mères marchent seules. On prépare tant de choses avant la naissance… et si peu pour l’après. (Je le sais bien : il m’a fallu trois enfants pour m’en rendre compte!)

Puis, comme on revient à la source, j’ai voulu comprendre, embrasser aussi l’accompagnement à la naissance afin d’offrir un soutien qui commence avant le premier cri, et qui se prolonge bien après. Je rêve d’un monde où chaque femme peut accoucher dans la dignité, la liberté, la puissance et la douceur. Où elle peut être au centre de son histoire, actrice de sa mise au monde.

Être invitée dans l’intimité d’une naissance, c’est un honneur profond. C’est marcher doucement dans un moment suspendu, fragile et grand. Et au cœur de ce chemin, j’ai aussi cette urgence douce : celle de materner les mères. Leur offrir un espace où elles peuvent déposer leur fatigue, panser leur corps, retrouver leur souffle. Car prendre soin d’une mère, c’est aussi prendre soin de tout un monde.

Tous les passages méritent aussi d’être honorés. Naître comme mère, traverser une perte, renaître à soi, célébrer une étape— autant de seuils que l’on traverse souvent en silence. Les rituels viennent poser des mots, des gestes, du sacré. Un blessingway pour entourer, un rebozo pour refermer, un yoni steam pour réchauffer. Ces espaces sont offerts pour que les femmes puissent se déposer, marquer le temps, se reconnecter à leur corps, à leur histoire. Célébrer une femme, c’est lui rappeler qu’elle est digne d’être honorée, telle qu’elle est, à chaque étape de son chemin.